L’un des plus Grands Papillons au monde : Le Morpho Bleu


source : podbete.org



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OH … REGARDE … UN PAPILLON !

Rien n’est plus beau que de regarder voler les papillons ! Celui dont nous allons parler est l’un des plus grands et des plus superbes au monde !

Il s’appelle le Morpho Bleu …

Il est aussi beau qu’un bijou ! C’est un papillon aux grandes ailes bleues qui scintillent  comme du métal. Elles brillent tellement, qu’on peut l’apercevoir d’un avion, volant au-dessus de la cime des arbres de la forêt tropicale. Ce papillon étonne par ses couleurs métalliques. Le revers plus discret est doté d’ocelles, qui imitent les yeux de plusieurs oiseaux, destinés à effrayer les prédateurs.
Il mesure entre 12 et 20 cm d’envergure. Ce qui est très grand ! Aussi grand qu’une assiette ! Il a deux antennes pour repérer les odeurs et une trompe qui lui sert à boire le nectar.

Le Morpho Bleu vit dans les forêts tropicales d’Amérique Latine. Il évolue du Mexique au Nord de l’Argentine ainsi qu’au Sud du Brésil, Costa Rica, Equateur, Guyane, Venezuela et dans les Antilles.

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Il survole les cours d’eau où il peut s’épanouir librement. Ils se tiennent souvent dans le haut de la canopée (couvert arborescent). Ils volent rapidement et sont particulièrement actifs en plein soleil où ils affectionnent alors se percher et se faire chauffer au soleil. On les retrouve dans l’étage inférieur de la forêt lorsqu’ils se nourrissent ou dorment. En période d’accouplements, ils volent à tous les niveaux de la forêt.

Il en existe environ 80 espèces.

Des légendes circulent sur le Morpho bleu … Les indigènes d’Amazonie disent, que le Morpho bleu serait maléfique et égarerait dans la forêt  ceux qui essayeraient de le suivre … Mais, une autre légende prétend  qu’il serait … magique et réaliserait les vœux de ceux qui le verrait …
Mais avant de devenir un papillon, le Morpho bleu était une chenille … comme tous les papillons …
Une femelle peut pondre de 80 à 300 œufs  Le cycle vital dure de 3 à 5 mois (en moyenne 115 jours = 3,8 mois).

Les larves des Morphos ne sont pas bleues. D’ailleurs, il est faux de croire qu’il y a un lien direct entre la coloration de la chenille et celle du papillon qu’elle deviendra. Les couleurs sont davantage reliées à la survie de l’individu et, par extension, de l’espèce. Elles peuvent ainsi arborer des teintes qui s’harmonisent bien avec celles de la plante dont elles se nourrissent ou au contraire présenter des couleurs voyantes pour afficher leur toxicité.

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Ces chenilles se nourrissent principalement du feuillage de plantes de la famille des Papilionacées (ou Légumineuses: pois, haricot, etc.) telles que Arachis hypogea (arachide), Erythroxylum pulchrum (Morpho menelaus), Machaerium seemannii et Lonchocarpus sp. (Morpho peleides), Macrolobium bifolium (Morpho rethenor) et, selon les espèces, d’autres plantes comme le bambou (Chusquea; Morpho aega) et Inga (Morpho laertes).

Après l’accouplement, la femelle dépose ses oeufs (jusqu’à 300) sur des feuilles de plantes nourricières. Environ deux semaines plus tard,les chenilles émergent et dévorent le chorion(enveloppe de l’oeuf). Les larves ont une odeur repoussante et leurs poils sont urticants.Les chenilles sont nocturnes et, bien que se nourrissant principalement du feuillage de plantes légumineuses ou de Bambou, elles sont aussi cannibales.Elles vont subir cinq métamorphoses au cours des 50 à 60 jours qui suivent. Au dernier stade,la chenille mesure en moyenne 8,5 cm. Sa couleur beige vire au vert tendre et elle s’accroche alors à la plante hôte pour entamer sa nymphose.

Les nymphes,appelées chrysalides,mesurent environ 3 cm de long pour un diamètre de 1,5 cm. Une quinzaine de jours plus tard naîtra l’imago (adulte). Le cycle vital dure en moyenne 115 jours. Il peut vivre jusqu’à deux mois, et se nourrit principalement de jus de fruits mûrs. Le papillon trouve les protéines dont il a besoin dans le nectar des fleurs. Il peut aussi boire leur sève, ou celle de certains arbres, car elle est riche en sucre.

La durée de vie des papillons est très variable. Elle dépend des espèces. Elle va de quelques jours seulement à quelques semaines. Le Morpho bleu peut vivre jusqu’à 2 mois.
Ses principaux prédateurs sont les oiseaux. Bien qu’encore capturé par les collectionneurs pour faire du Morpho bleu des objets décoratifs tels que des tableaux, certaines législations de pays Sud-Américains tentent de limiter cette pratique. En outre,l’avancée de la civilisation au cœur des forêts est la première cause liée à la disparition progressive du papillon bleu.

Paola Prevedello pour Podbete.org

Comment faire pousser un noyau d’avocat ?

Source : caboucadin.com






Comment faire pousser un noyau d’avocat ?

Qui n’a jamais essayé de faire germer un noyau d’avocat quand il était
enfant ? 

Je vais vous expliquer avec l’aide de mon petit jardinier comment
faire pousser un noyau d’avocat.


Tout d’abord, bien nettoyer le noyau dans
de l’eau tiède et le faire sécher
2 à 3 jours. Ensuite, c’est trés simple mais il faut être patient
car le noyau germe très doucement.



Le materiel : 

Le noyau d’avocat bien nettoyé, 3 allumettes, de l’eau et un petit pot en
plastique transparent. Le petit pot de plastique, c’est le fond d’une bouteille
d’eau.


Il faut
un pot transparent pour voir les racines se former.




Alors , voici le noyau d’avocat propre et sec !!!
 merci , petit jardinier.





Maintenant il faut planter les batons d’allumettes dans le noyau.(enfoncé
de 2 à 3 mm seulement)

Faire tourner le baton d’allumette pour qu’elle rentre
facilement dans le noyau d’avocat. 

Enfoncez l’allumette comme vous le montre
notre petit jardinier Mattéo.




Voila, les trois allumettes sont plantées.

Maintenue par les allumettes, sa partie inférieure (bombée) est immergée
tandis que la supérieure (en poine) reste à l’air libre. Il
doit baigner dans l’eau. 

On a posé l’avocat sur le petit pot en plastique. Et maintenant, il ne reste
plus qu’à arroser.


Il faut remplir le petit pot en plastique pour que le noyau trempe bien dans
l’eau. Comme sur la photo.




C’est fini !!! maintenant il faut attendre que le noyau germe,
il faut être
patient car c’est très long. 

D’autres photos viendront quand le noyau aura
des racines.

2 semaines après on peut remarquer que le noyau d’avocat s’est fendu
en deux.
3 semaines après, une racine  sur le noyau d’avocat. C’est le moment
de le mettre en terre.


Prenez un pot et mettez-y du terreau. Faire un petit trou avec
la main et y placer délicatement le noyau d’avocat avec les allumettes.
(En
enlevant les
allumettes, vous risquez d’abîmer le noyau d’avocat).


Voila le noyau d’avocat et bien placé dans
le pot. Arroser le noyau d’avocat comme sur l’image.


15 jours plus tard, une petite feuille verte fait son apparition dans
le noyau d’avocat.
Une semaine aprés, la pousse verte a bien
grandi et l’avocatier commence à bien pousser.
Une autre photo de l’avocatier à la même date mais avec une prise de vue
différente.



Mon noyau d’avocat à bien pousser maintenant. L’avocatier a maintenant 5 mois.
Je mettrai d’autres photos à la fin de l’été.



L’hypocrisie du chat ? (Louis Pergaut).










Il était une fois trois amis : Miraut, chien ; Mitou, chat, et Lulu, gosse. Ils avaient bien six ans pour les trois, c'est-à-dire que, si les deux premiers comptaient environ douze mois d'âge chacun, le troisième, lui, marchait gaillardement, tantôt à deux, tantôt à quatre pattes, vers son quatrième anniversaire. À eux trois, ils emplissaient l'appartement, la cour et le jardin de leurs cris et de leurs jeux, et c'était dans la maison une joie et une fête perpétuelles.

Mais quelqu'un troubla cette fête.

Un beau jour, Lulu gosse fut séparé de ses deux compagnons et conduit dans un vaste local où d'autres enfants, sage- ment assis sur des bancs symétriques, écoutaient une longue personne sèche dont le lorgnon d'or chevauchait un nez pointu.

La femme disait :

-Le chien est fidèle, obéissant et dévoué à son maître ; le chat est hypocrite, gourmand et voleur.

Et les petits répétaient docilement ces paroles, et tous avaient un air si convaincu que cette conviction troubla Lulu. La maîtresse insista :

-Méfiez-vous des chats, mes amis, et ne jouez jamais avec eux.

-Quand Lulu rentra chez lui et que ses deux fidèles compagnons, qui s'étaient bien ennuyés durant son absence, voulurent lui témoigner leur joie de le revoir, Miraut chien, qui jappait et remuait la queue, fut bien accueilli. Quant à Mitou chat, son gras dos et son ronron ne reçurent pour toute réponse que ces mots peu aimables :

-Va-t'en, toi, tu n'es qu'un vilain et un hypocrite !
La fin de l'histoire, je vous la dirai quelque jour. Il suffit, pour l'instant, que je vous aie fait entendre que la plupart des jugements que l'on porte sur les bêtes n'ont pas de base plus solide que celle de ce bébé et que les braves minets sont depuis longtemps les innocentes victimes d'une réputation calomnieuse.

« Tout notre mal vient d'asnerie », disait Montaigne, tout le mal dont souffrent nos frères prétendus inférieurs vient également de là.

Quel fut le méchant imbécile auquel son chat exaspéré décocha un coup de griffe vengeur ; quel fut l'avare dont le petit compagnon affamé fit gueule basse sur la pitance qu'on lui mesurait trop parcimonieusement ; quel fut le philosophe en chambre, plus habitué à scruter les jeux de physionomie de ses nobles contemporains que les frémissements de mufle d'un innocent minet, qui osèrent porter sur nos charmants compagnons domestiques des jugements aussi grossiers et aussi stupides ? Ma foi, je n'en sais rien, et j'aime autant ne pas le savoir ; mais ce que je tiens à dire, c'est que l'hypocrisie est une vertu, c'est-à-dire une force humaine, et non point animale.

Avant toute chose, il serait prudent de la définir, et cela nous pourrait mener un peu loin. Aussi, bornons-nous à dire, puisque aussi bien c'est de lui, et de lui seul qu'il s'agit, que le chat ne s'est vu attribuer cette fâcheuse réputation qu'en raison des mouvements défensifs violents qui sont sa sauvegarde au moment critique, et auxquels l'imbécillité méchante de ses tourmenteurs ne s'attendait point.

C'est le coup de griffe et le coup de dents qui font de lui un hypocrite et une fripouille. Mais l'égoïsme humain ne veut point voir les raisons qui ont provoqué ses gestes, et l'habitude pares seuse de ne pas sortir de nous-mêmes nous a, seule, longtemps empêchés de suivre sur des faciès poilus, un peu fermés à nos investigations et différents des nôtres, des jeux de physionomie qui sont extrêmement caractéristiques, nuancés et variés à l'in-fini.

L'homme rapporte tout à son genre de beauté, si l'on peut dire, et c'est pour cela qu'il trouve le singe si parfaitement hi- deux. Il est probable, d'ailleurs, que le singe doit en juger de même à notre égard.

Quiconque a vu un matou en train de chasser souris ou moineaux (et c'est là surtout que la bête devrait ruser et se montrer hypocrite) ne peut plus charger de ce défaut cet animal. Le parti pris, l'aveuglement de l'être à la fois juge et partie dans l'affaire peuvent seuls troubler jusqu'à l'illogisme et à l'absurde la rectitude d'un jugement, qui n'est pas toujours – et nos tribunaux nous en donnent assez souvent des preuves éclatantes – illuminé de la grâce et inspiré par la justice.

Pour pouvoir conclure, notre entendement épais a besoin de manifestations grossières et violentes et, en ce qui concerne le chat, la plupart des hommes sont inaccessibles aux avertissements multiples qui décèlent une patience à bout.

Le redressement des sourcils, le renversement des oreilles, le brandissement des moustaches, le frémissement du nez, un pli imperceptible au coin du mufle, l'agrandissement ou le rétrécissement des paupières, l'avivement de l'œil, un frétillement nerveux de la queue, certaines façons de se ramasser et de faire porter le poids du corps sur une seule patte, sont autant d'indices précurseurs de l'orage auxquels ne se trompent point ceux qui se sont donné la peine d'examiner d'un peu près nos charmants petits familiers.

Plus véhément, plus bruyant, plus gueulard, plus près de l'homme pour tout dire, le bon chien, qui braille fort lorsqu'on l'ennuie et ne se résout à mordre qu'après avoir manifesté à haute et intelligible voix ses sentiments, n'a jamais été taxé d'hypocrisie, mais il a joué de ce fait à son camarade chat, plus discret, un véritable tour de cochon, si l'on peut dire.

Car le brave minet aura beau faire sentir à sa manière qu'il est énervé et agacé et multiplier les avertissements : aveugle à ses manifestations, ne voyant dans sa patience qu'une façon de cacher son jeu, l'homme griffé ne trouvera rien de mieux que de le taxer d'hypocrisie pour masquer son ignorance et sa méchanceté.

Plus physionomistes que nous en ce qui les concerne, nos inférieurs frères fourrés savent bien reconnaître à notre attitude, à notre langage, au mouvement de notre face, tous les sentiments que nous leur portons. S'ils connaissaient l'hypocrisie que nous leur prêtons, nous ne pourrions pas les tromper comme le font certaines brutes qui, pour capturer les bêtes, s'affublent de gestes patelins et se gargarisent la bouche de paroles mielleuses. Jamais un chat ne vous fera le gros dos avant de vous mordre ou de vous égratigner. C'est une bête loyale comme toutes les bêtes et nous lui devons, nous aussi, la franchise.


Je n'ai pas de secrets sentimentaux pour le cœur de mon chat Toto, et lui n'en a pas pour moi. Je ne puis pas dire qu'à ce sujet il m'ait jamais trompé ; quant au reste, c'est-à-dire à mes préoccupations économiques, politiques ou artistiques, il sait quelles ne sont pas de son ressort ; aussi s'en fiche-t-il sereinement.

 

Vendredi 3 avril 1914.










La poule "Histoires Naturelles" (Jules Renard)







Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte.

C’est une poule commune, modestement parée et qui ne pond jamais d’œufs d’or.

Éblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise, dans la cour.

Elle voit d’abord le tas de cendres où, chaque matin, elle a coutume de s’ébattre.

Elle s’y roule, s’y trempe et, d’une vive agitation d’ailes, les plumes gonflées, elle secoue ses puces de la nuit.

Puis elle va boire au plat creux que la dernière averse a rempli.
Elle ne boit que de l’eau.

Elle boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat.

Ensuite elle cherche sa nourriture éparse.

Les fines herbes sont à elle, et les insectes et les graines perdues.

Elle pique, elle pique, infatigable.

De temps en temps, elle s’arrête.

Droite sous son bonnet phrygien, l’œil vif, le jabot avantageux, elle écoute de l’une et de l’autre oreille.

Et, sûre qu’il n’y a rien de neuf, elle se remet en quête.

Elle lève haut ses pattes raides comme ceux qui ont la goutte. Elle écarte les doigts et les pose avec précaution, sans bruit.

On dirait qu’elle marche pieds nus.